Tuesday, November 24, 2009

F est enfin auprès de moi et cherche du travail mais se décourage beaucoup. Il dit regretter avoir quitté la Californie, mais notre mariage avait commencé vraiment à se désintégrer, alors cette décision a été ce qui le sauverait.

Pour ma part, je continue à travailler et je gagne assez pour payer notre logement et à manger et tout ça, mais pas pour les billets d’avion. Sans que F trouve quelque-chose très bientôt, je ne sais pas du tout comment on fera pour rentrer en France.

F a décidé que, tout compte fait, il ne veut pas rester aux US après tout. Il n’aime pas les américains, il n’aime pas les émissions de télé, il n’aime pas du tout le fait qu’il ne trouve pas de travail ici, etc. Dès qu’il reçoit l’arrêté de son boulot il va demander à regagner son poste à Bobigny, ce qui prendra environ 3 mois. Nous rentrons avant le 31 janvier, date à laquelle sa carte verte expire. Mais d’ici-là il faut absolument qu’il trouve quelque-chose pour que l’on puisse nous acheter nos billets d’avions et faire parvenir nos quelques affaires en France.

Au moins il n’aura pas de regret à se faire, il aurait appris beaucoup d’anglais, il aurait travaillé ici, il aurait tout fait pour réussir, et changer de pays à 40 ans n’est pas façile, je peux vous le dire, même si on connaît le pays et la langue et que l’on y ait déjà vécu, mais le tenter sans connaître le pays, sans bien connaître la langue, sans y avoir vécu, et en pleine crise économique et sociale n’est pas du tout évident. Je suis très fière de mon mari, et j’espère seulement que l’on trouvera le moyen financier de tenir le coup quelques semaines de plus et de s’acheter les billets d’avion qu’il nous faut.

F postule pour de nombreux postes chaque jour et j’en fait de même de sa part, mais on n’a rien trouvé, pas un seul coup de fil, rien du tout. C’est décourageant et décevant. Je ne sais pas du tout comment on va trouver le moyen de rentrer, mais il faudra trouver quelque-chose. En plus, comme jeudi est férié, il y a moins de gens qui pensent à embaucher et plus de monde qui pense à la fête de Thanksgiving et a passer du temps en famille. Croisons les doigts quand même.

Sur ce, je vous embrasse bien fort et je vous laisse pour aujourd’hui. Je n’ai pas le moral et je suis un peu mal foutue aujourd’hui.

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