Monday, January 3, 2011

Selon ce que je lis, donc, Fabrice serait dans la norme des Français???!!!! Alors là, je suis bien heureuse d’être moitiée-américaine et d'avoir été élevée ici.

SÉBASTIEN LERNOULD | 03.01.2011, 07h00
Sacrés Français… Selon l’enquête mondiale menée par BVA/Gallup international, nos compatriotes sont les champions de la sinistrose. 61% des habitants de l’Hexagone déclarent que 2011 sera une année de difficultés économiques (51% en 2010), contre une moyenne mondiale de 28%. A l’inverse, ils ne sont que 3% à envisager douze mois à venir de prospérité.

Les Français voient la vie en noir, bien plus que leurs voisins européens, comme les Italiens (41%), les Espagnols (48%) et les Britanniques (52%). A l’inverse, à Berlin le moral est plutôt au beau fixe: seulement 22% des Allemands craignent une année sombre. Il est vrai que leur économie résiste bien mieux à la crise que la nôtre, notamment grâce à un tissu de PME et une industrie robuste, ainsi qu’à une balance commerciale excédentaire.

En revanche, la contradiction est flagrante, comparée à des peuples a priori moins avantagés que nous. Malgré les attentats, la corruption et la pauvreté, les Nigérians, également sondés, voient l’avenir de leur pays sous de meilleurs auspices que nous. C’est aussi le cas des Vietnamiens (lire ci-contre).

Perte du sentiment de protection


Pour le célèbre psychiatre Serge Hefez, cette contradiction s’explique par le fait que les Français, « en tant que citoyens membres de la collectivité, ont le sentiment d’être lâchés par un Etat traditionnellement protecteur ». Selon lui, les Gaulois sont d’ailleurs toujours, et quelles que soient les enquêtes, les plus pessimistes. « Beaucoup plus que dans les autres pays développés, la notion d’Etat-providence est très importante chez nous. Nous sommes fiers de nos systèmes de santé, d’éducation, considérés comme les meilleurs au monde. Mais plus ça va, plus les Français ressentent une perte du sentiment de protection de cet Etat-providence et une disparition de certaines valeurs qui font la France, comme la notion d’égalité. » Serge Hefez estime ainsi que les écarts de richesse croissants entre les plus privilégiés et la classe moyenne contribuent aussi à renforcer ce pessimisme .

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